Programme national
de l’alimentation :

programme égoïste
d'un modèle alimentaire
désuet et suicidaire
viande.info

Le 28 septembre 2010, Bruno Le Maire a présenté le programme national de l'alimentation. Ce programme vise à « valoriser le modèle alimentaire français ». Un modèle lourd de conséquences sur les êtres humains, les animaux et l'environnement (1).

Notre modèle alimentaire est aujourd'hui basé sur une large part de produits d'origine animale. En effet, sur les 3603 kCal que nous ingurgitons en moyenne chaque jour en France, 1229 proviennent de produits animaux soit 34%. Nous détenons le record, devant les USA (27%), devant l'Allemagne (30%) ! (2)

Dans une interview accordée à Nature, Marion Guillou, directrice de l'INRA, ne partage visiblement pas le point de vue du Ministre : "Le régime alimentaire sera également un facteur déterminant dans notre capacité à nourrir le monde (les produits animaux exigeant considérablement plus d'énergie et de terre que les plantes). Nous devons garantir une disponibilité alimentaire de 3 000 kilocalories quotidiennes par personne, dont seulement 500 kilocalories provenant de produits animaux […] Si nous conservons le régime alimentaire actuel typique des pays de l'OCDE, et si beaucoup d'autres pays nous suivent sur cette trajectoire, nous n'aurons pas les mêmes résultats en termes de disponibilité alimentaire qu'avec un régime plus modéré au niveau mondial."(3)

Soutenir le modèle alimentaire francais c'est faire fi des animaux.

Ces produits d'origine animale sont majoritairement issus d'animaux détenus en élevages intensifs, sans accès à l'extérieur. Afficher un souci du bien-être animal et soutenir le modèle d’alimentation et le modèle de production français est une vaste fumisterie.
Quant à promouvoir le patrimoine alimentaire et culinaire français, il s'agit là de protéger les filières les plus préjudiciables aux animaux : protéger le gavage, le chaponnage, l'abattage à l'étouffée et autres atrocités pratiquées sur les animaux au nom d'un plaisir gustatif égoïste.

Soutenir le modèle alimentaire francais c'est faire fi des ressources limitées.

Comme le précise Marion Guillou, les produits animaux exigent considérablement plus d'énergie et de terre que les plantes. Ils exigent aussi bien plus d'eau. Pour un même nombre de calories obtenues, il faut 5 fois plus d'eau pour les produits d'origine animale. Aujourd'hui, 1 milliard de personnes souffrent de sous-alimentation, conséquence en partie du modèle alimentaire des pays de l'OCDE.


Soutenir le modèle alimentaire francais c'est faire fi de la santé.

Les maladies du monde moderne sont accentuées par la surconsommation de produits d'origine animale : maladies cardiovasculaires, cancers, hypertension et bien d'autres. L'élevage intensif favorise l'émergence et la propagation de nouveaux pathogènes (grippes aviaires et porcines, maladies de la vache folle) et contribue à amplifier l'antibiorésistance puisque les animaux sont souvent exposés aux antibiotiques pour survivre dans les élevages en batterie.

Soutenir le modèle alimentaire francais c'est faire fi de l'environnement.

Algues vertes, nappes phréatiques polluées, pluies acides, gaz à effet de serre : notre modèle alimentaire basé sur une forte consommation de produits animaux a concentré les élevages provoquant des pollutions nombreuses. Il contribue aussi à dévaster d'autres pays puisque l'alimentation des animaux est encore largement importée des pays d'Amérique Latine.


Favoriser le changement de mode alimentaire devrait être une priorité,
végétaliser ce modèle un impératif.


Contact presse :
Estiva Reus : 06 68 82 07 15
Sébastien Arsac : 06 17 42 96 84

(1) Viande.info
(2) Données 2005, source FAO, http://www.viande.info/comparaison-internationale
(3) Declan Butler, "Ce qu'il faudra pour nourrir le monde", Nature, 14 avril 2010,

http://www.l214.com/marion-guillou-INRA-Nature