Un rapport du GIEC de 2014 fait l'inventaire des émissions de GES dans le monde. Voici un schéma synthétique :
Il s'agit des émissions totales de GES d'origine anthropique, en gigatonnes équivalent CO2 par an et par secteur économique. Le cercle intérieur représente les émissions directes des cinq grands secteurs émetteurs en 2010 :
- AFOLU : Agriculture, forestry and other land use. Inclut l'agriculture, l'élevage, l'exploitation forestière, la déforestation/reforestation. La contribution de l'élevage à AFOLU est difficile à estimer car elle n'est pas spécifiée dans le rapport. On peut toutefois y lire que les émissions directes de l'élevage (fermentation entérique et gestion des déjections) contribuent pour moitié aux émissions agricoles.
- L'industrie : industrie lourde (métallurgie, sidérurgie, pétrochimie...) et industrie manufacturière
- Les transports : aérien, maritime et terrestre (route et rail).
- Le bâtiment : inclut la construction, l'entretien et le chauffage
- L'énergie hors chauffage et électricité : ce secteur inclut les émissions liés à l'extraction des combustibles fossiles (comme les fuites de méthane ou le brûlage des gaz au torchère au dessus des puits de pétrole), le raffinage du pétrole, la production de charbon ou autres combustibles solides (biomasse).
Pour avoir la contribution totale d'un secteur, il suffit d'additionner émissions directes et émissions indirectes. Le 1er secteur émetteur est l'industrie (32 %), le 2e AFOLU (25 %), le 3e les bâtiments, chauffage inclut (18,5 %).
Les calculs de l'IPCC ne sont pas fondés sur une approche type « cycle de vie » : cela signifie que les transports et l'énergie alloués aux productions animales ne sont pas pris en compte dans les estimations agricoles, par exemple.
Les émissions de GES en France.
Les recommandations des experts de l'environnement sur la réduction de la consommation de viande.